Le journaliste de la radio Voix de votre communauté (VVC/Tshikapa), Pierre Kalonga, a été agressé la nuit du samedi à dimanche 30 juillet 2023 par de personnes non autrement identifiées, dans la ville de Tshikapa, chef-lieu de la province du Kasaï.
Le fait s’est déroulé à la résidence de ce professionnel des médias, située au quartier Mabondo, dans la commune de Mabondo, en face de l’hôtel Assossa. D’après lui, les bandits dont il est question lui ont laissé un message, selon lequel ils reviendront tuer un membre de sa famille. Il affirme que ces personnes discutaient la langue portugaise et étaient allées jusqu’à la pharmacie de sa famille pour laisser le même message. « Je revenais de la radio et une fois arrivé à la maison, nous étions visités par 4 personnes qui ont affirmé être des Kuluna (bandits urbains, Ndlr). Ils étaient accompagnés d’une maman, laquelle leur a montré la maison familiale. Ces malfrats ont promis de tuer l’un des membres de ma famille. Il était 19 heures et ils ont dit qu’ils allaient revenir pour accomplir leur mission, notamment incendier et tuer, en laissant une histoire dans notre quartier. En courant pour alerter mes parents qui étaient à la pharmacie, ces derniers m’ont dit que les mêmes personnes étaient aussi passées par là et laissant le même message » a-t-il relaté.
Pierre Kalonga dit avoir contacté la même nuit les services de sécurité et les autorités locales pour demander la sécurisation de sa famille. « J’ai saisi les autorités locales ainsi que les services de sécurité notamment le secrétaire de la commune, qui m’a assuré de prendre toutes les mesures pour sécuriser ma famille. J’ai aussi contacté les chefs de quartier, lesquels m’ont dit de veiller… Malgré ces assurances, ma famille et moi, n’avons pas dormi, prêtant notre attention à l’extérieur » a-t-il ajouté.
Malgré qu’il se soit bien réveillé, le journaliste Pierre Kalonga prend au sérieux le message laissé par ces « Kuluna » et espère que les autorités vont prendre des mesures pour sécuriser tout le quartier avant que le pire n’arrive. Actuellement, en effet, dans la ville de Tshikapa, surtout dans les communes de Mabondo et Mbumba, l’insécurité bat son plein. Il ne se passe pas une semaine sans qu’on enregistre des cas d’attaques.
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