Augustin Kabuya Tshilumba a longtemps évolué au sein de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) avec de collaborateurs qui, en réalité, ne l’aiment pas. Sa fulgurante ascension au sommet rend malade certains de ses compagnons de lutte qui jusqu’à sa nomination en tant que président ai du parti ont vécu en hypocrites vis-à-vis de lui.
Il a fallu qu’Augustin Kabuya soit élevé au rang de président ai de l’UDPS pour qu’il connaisse les vrais visages de ceux qu’il a longtemps considéré comme compagnons de lutte. En véritables détracteurs, ceux-ci ont eu du mal à dissimuler leur jalousie, mieux, à le contenir. Du coup, ils ont levé de boucliers contre lui et, pour justifier leur mauvaise foi, évoquent des raisons juridiques fallacieuses. C’est à juste titre que l’écrivain Miguel de Cervantes déclare : « La jalousie ne permet jamais de voir les choses telles qu’elles sont. Les jaloux voient le réel à travers un miroir déformant qui grossit les détails insignifiants, transforme …les soupçons en vérité ». C’est cette jalousie-là qui les a poussé à chercher à le déboulonner par des fausses accusations, mais, en vain. Ne décolérant pas, les ennemis de Kabuya cherchent à tout faire pour semer la discorde au sein du parti, notamment en instrumentalisant la « Force du progrès » et bien d’autres groupes. Tricheurs, ils veulent profiter du retour de la dépouille mortelle du docteur Etienne Tshisekedi, le 30 mai, pour se faire valoir. Hélas ! Le moment est très mal choisi parce qu’Augustin Kabuya, dans sa casquette de président ai de l’UDPS est incontournable.
Faux débat autour de la nomination
Le privilège accordé à Kabuya fait saliver ceux qui aimeraient bien être à sa place. Au fait, ne devient pas président ai de l’UDPS qui veut. Par conséquent, sous prétexte de mise en place d’un directoire, ils font tout pour barrer la route à celui sur qui le dévolu est jeté. Comment vouloir la mise en place d’un directoire composé du président de la Convention démocratique du parti, du secrétaire général du parti et du président de la commission électorale permanente au moment où les statuts du parti sont muets ?
Malgré tout, certains, par leur juridisme à outrance, évoquent l’article 26 des statuts de l’UDPS pour rejeter la nomination de Kabuya et justifier leur souci de codiriger le parti. Pourtant, ladite disposition statutaire parle de la démission, de l’empêchement définitif ou de l’expiration du mandat du président du parti et n’évoque nulle part ce qu’il faut faire en cas d’élection du chef du parti à la tête du pays. Un juriste lucide sait reconnaitre que les statuts de l’UDPS n’ont pas prévu le cas où le président de la République serait élu président de la République. Parmi ceux qui s’apposent à la nomination de Kabuya figurent Peter Kazadi qui estime que l’UDPS n’a pas besoin de roitelets et de tyrans à sa tête. Peter Kazadi croit qu’un groupe d’individus leur impose la dictature. Question. Qui impose quoi ? Paul Tshilumbu est aussi l’un de ceux qui ne jurent que par la mise en place d’un directoire.
En effet, la farouche contestation à laquelle Augustin Kabuya et Jean-Marc Kabund font face ne date pas aujourd’hui. Il y a longtemps que ses pourfendeurs sont à la manouvre. Les mêmes, au moment où Jean-Marc Kabund était nommé président ai du parti et Augustin Kabuya secrétaire général, avaient brandi, comme toujours, l’article 26 des statuts. En réalité, en contestant la nomination de Kabuya, on s’attaque à la décision de Félix Tshisekedi qui, pour se conformer à l’article 96 de la constitution, avait nommé Kabund-a-Kabund président ai.
Heureusement, les quatre fédérations de Kinshasa n’avaient pas tardé à leur réitérer la confiance et le soutien. C’est malheureux de constater que les uns et les autres feignent d’oublier qu’Augustin Kabuya, dont le sphinx Etienne Tshisekedi aimait bien, est demeuré permanent et constant au sein de l’équipe dirigeante du parti pendant plus d’une décennie. Bien plus, il est demeuré plus que fidèle au parti et à sa hiérarchie. C’est manifestement un problème de haine parce que s’il faut parler d’incorruptible en ce moment à l’UDPS, on voit Augustin Kabuya. Gandhi avait raison de tirer cette conclusion : « On ne peut battre son adversaire que par l’amour et non la haine. La haine est la forme la plus subtile de la violence. La haine blesse celui qui hait, et non le haï ».
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