Les cadres et agents de la Société commerciale des chemins de fer des Uélés et fleuve (SCFUF), par le biais de leur délégation syndicale, demandent au président de la République, Félix Antoine Tshisekedi, de se pencher sur leur situation dont la détresse a atteint des degrés très inquiétants. Avec 26 ans d’arriérés de salaire, ils ont battu record au niveau national. Ils ont formulé leur demande dans une lettre adressée au président de la République, dont une copie est parvenue à la rédaction de VOXPOPULI.CD. « Que le chef de l’État ait pitié du sort des agents CFU dont la vie de l’entreprise n’a que le même bilan pendant plus de 26 ans, depuis juillet 1992 et le personnel est exposé au risque de toutes sortes des contraintes de la nature dont la peine de mort reste notre récompense », peut-on lire dans leur lettre.
Les signataires de la lettre, Léon Mafuta et Saburi Amani, respectivement président et secrétaire de la délégation, indiquent que les difficultés des agents CFU est le signe indicateur d’un abandon total de l’Etat qui n’a jamais pris en compte le problème de la SCFUF, laquelle, à les en croire, semble ne pas figurer sur la liste des sociétés de chemins de fer du pays, sur laquelle figurent la SNCC et la SCTP (ex Onatra).
Comme l’État ne paie pas leurs frais de retraite, les cadres et agents de la SCFUF demandent au président Tshisekedi de s’impliquer pour que les maisons qu’ils habitent leur soient octroyées en compensation en nature, à l’instar de ce qui a été fait à la SNCC.
Mesure correctionnelle
Par ailleurs, les représentants de travailleurs de la SCFUF félicitent le président de la République pour la mesure correctionnelle prise à l’endroit des dirigeants de l’ex Onatra à cause de la mégestion. Ils espèrent aussi que le chef de l’État va regarder le dossier de la SCFUF du dedans. Depuis des années, le patrimoine de cette société est spolié ou détourné. D’autre part, la gestion des revenus que rapporte la vente des rails et autres mitrailles se fait en toute opacité. Les travailleurs qui se trouvent dans l’arrière-pays, où se trouve le réseau, disent voir juste quelques miettes.
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