En marge de la célébration de la Journée internationale de la femme au collège Boboto, l’Union Congolaise des Femmes des Médias (UCOFEM) a sensibilisé les élèves sur le droit à la liberté d’expression pour les femmes et les filles. Les 5 panelistes de l’association, à savoir Bienvenue Babua, Marie France Ngindu, Maraviya Milambo, Nana Kanku et Elsa Indombe ont tenu à faire des filles et garçons du Collège Boboto des ambassadeurs de la liberté d’expression, particulièrement les filles et les femmes. Il se dégage le constat selon lequel les femmes et les filles ne jouissent pas toujours de la liberté d’expression, alors qu’elles sont des êtres humains concernés par celle-ci.
Le panel s’est appesanti sur les principaux points que sont : Qui sont concernés par ce droit et comment le vivre ? ; La problématique du droit à la liberté d’expression au regard de la culture locale ; comment est-ce que les médias agissent vis-à-vis de ce droit à l’égard des femmes et des hommes ? le rôle des uns et des autres dans la promotion et la défense dudit droit. À en croire Bienvenue Babua, l’une des intervenantes, ce panel, a permis à ces élèves de comprendre qu’il est important de laisser chaque individu, femme et fille, s’exprimer et donner son avis sur un sujet. « C’est lui reconnaître son identité, son droit d’exister, raison pour laquelle la liberté d’expression doit être protégée et exercée », a-t-elle indiqué.
Pour sa part, Elsa Indombe, une autre intervenante, a appelé les élèves à s’impliquer activement dans la promotion de la liberté d’expression des femmes et des filles pour que la situation change, et aussi pour que la fille qui demain était éduquée à se taire puisse s’exprimer et faire entendre sa voix.
Ces filles, a-t-elle expliqué, sont nos sœurs, nos mères, tantes, amies et collègues qui ont aussi des avis, des opinions, des idées qui peuvent apporter un plus dans la société, à l’école, en famille, à l’église, etc.
« Pour y arriver, nous avons chacun le devoir de les encourager à donner leur opinion sur un sujet, les soutenir lorsqu’elles le font mais tout en les respectant et en évitant de les minimiser », a-t-elle argué. L’Ucofem a également salué le fait qu’à la tête des élèves du collège, qu’il y ait une fille pour cette année, ce qui constitue un grand pas et un bel exemple pour le droit à la liberté d’expression.
Pas de marginalisation des filles
En ce qui la concerne, la Présidente du Collège Boboto, Josepha Mango Issa, a laissé entendre qu’au sin de leur école les filles ne sont pas marginalisées, précisant qu’il existe au contraire une sorte d’émulation entre filles et garçons. Pour elle, le plus important est que le niveau intellectuel, lequel permet de se démarquer. Toutefois, Mlle Mango a relevé qu’au début certaines filles qui en arrivant éprouvaient un certain complexe d’infériorité en se voyant envahis par des garçons, ont fini par se ressaisir et à faire valoir leurs capacités intellectuelles.
Saisissant l’occasion de la célébration de la journée internationale de la femme dans son collège, elle a souligné que la femme est importante dans la société étant donné qu’elle peut tout faire à l’instar de l’homme. Tenez. La présence des filles au collège Boboto, bien que minoritaire, a commencé vers les années 98 où elles étaient entre deux ou trois. Aujourd’hui, le collège compte 22 filles qui représentent 2,8% de l’effectif total des élèves.
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