Dans une lettre adressée à l’administrateur gérant de leur entreprise, plus de 80 travailleurs de Digital Congo RTV, parmi lesquels des régisseurs, journalistes, monteurs, électriciens, preneurs de vues… sollicitent un dialogue social dans 72 heures avec l’employeur. Ils déplorent les conditions sociales et professionnelles précaires dans lesquelles ils travaillent, surtout les arriérés de salaires qu’ils ont accumulés. « L’entreprise placée sous votre direction connait, depuis un temps, de sérieux problèmes qui affectent sensiblement son fonctionnement et détruisent les relations professionnelles. Ainsi, la démotivation du personnel dictée par la violation des obligations contractuelles par l’employeur nous a contraints à la précarité sociale et aux frustrations professionnelles », peut-on lire dans leur lettre parvenue à la rédaction de VOXPOPULI.CD.
Le personnel demande le paiement des arriérés de salaires variant entre 12 à 14 mois. Entre autres, ils dénoncent l’absence d’une prise en charge médicale, la détérioration des conditions de travail et de l’outil de production, l’absence des contrats de travail et d’une délégation syndicale, l’inadaptation du cadre organique de l’entreprise, ainsi que la non-application d’un barème salariale.
Convaincus que le dialogue social entre leur employeur et eux peut apporter des solutions, ils en appellent à une réunion paritaire extraordinaire aux fins de vider ce qui risque, à les entendre, de devenir un conflit collectif de travail. « Passé ce délai, nous nous réservons le droit de déclarer un conflit collectif du travail conformément aux dispositions du code du travail », préviennent-ils.
Les revendications de Digital Congo RTV viennent après celles du personnel de Télé 50 et de la RTVS1. Les journalistes de la République démocratique du Congo du secteur privé sont déterminés à jouir de leurs prérogatives.
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