JIF2025 : DYNAFA aide davantage les femmes à être autonomes

En marge de la célébration de la Journée internationale des droits des femmes, l’ONG Dynamique des femmes actives (DYNAFA) a invité deux dames expertes à encadrer ses membres en matières des droits et d’autonomisation, le samedi 29 mars 2025, au restaurant Auspices, à la Gombe.

Les femmes de la DYNAFA ont été revigorées afin de pouvoir user  de la plénitude de leurs droits et d’agir économiquement et financièrement en toute indépendance, alors que l’ONG célèbre ses 5 ans d’existence.  En cette occasion, la Présidente du Conseil d’administration de la DYNAFA, Mme Allégria Ntumba, a rappelé le chemin parcouru depuis 2020 jusqu’à ce jour, relevant le faible début et la vision de l’ONG. « L’ONG DYNAFA a commencé en 2020. Nous avons commencé à soutenir les mamans du centre CECEREF qui ont des enfants ayant un handicap physique et mental et nous l’avons fait avec les cotisations des membres de l’ONG. Ensemble nous avons pu favoriser l’autonomisation de ces femmes-là. Elles sont devenues pour la plupart entrepreneures et sont capables aujourd’hui de subvenir aux besoins de leurs familles. Donc, nous sommes contentes, nous sommes heureuses de voir le chemin que la DYNAFA a parcouru de 2020 à 2025 », a-t-elle déclaré.

Ayant difficile à cacher son sentiment de joie, elle a révélé que la DYNAFA a eu accès à l’appui du projet Transforme, un projet de la Banque mondiale qui va permettre à 31 membres de l’ONG de bénéficier des formations gratuites et un financement en vue d’entreprendre et de devenir autonomes financièrement.

Une pensée aux femmes des Kivu

Tout a commencé par la prière d’ouverture et l’hymne national. Comme pour planter le décor, Mme Rosette Cheti Kolesa, Coordinatrice de la DYNAFA, a dans son mot de circonstance mis en exergue le thème 2025 de la JIF « Pour toutes les femmes et les filles : droits, égalité et autonomisation » et le thème national « La congolaise au centre des ambitions » : – après avoir témoigné de sa compassion aux femmes et filles victimes de l’agression rwandaise dans le Nord et le Sud Kivu.

A l’en croire, la femme congolaise est combattante et a le sens des affaires. « Elle met la main à la quenouille et ses doigts tiennent les ciseaux, elle fait des chemises et les vend, elle livre des ceintures aux marchands, elle donne la vie, c’est de l’énergie créatrice à l’état pur, une véritable force intérieure intuitive », a-t-elle affirmé, avant de rappeler que l’ONG DYNAFA œuvre pour l’autonomisation économique et financière de la femme.

Des femmes connaissant leurs droits et autonomes

Pour la célébration de la journée des droits de la femme de cette année, l’ONG DYNAFA a invité deux dames : Me Jeanine Mamba, avocate, pour parler aux membres des droits de la femme, et Mme Chantal Faida, consultante, entrepreneure sociale et militante associative,  de leur parler de l’autonomisation (de la femme).

Dans son speech, Jeanine Mamba Kaya a mis l’accent sur les réformes apportées dans le code de la famille depuis 2016, parmi lesquelles la suppression de l’autorisation maritale et l’instauration de l’égalité entre l’homme et la femme dans le ménage. Pour Me Jeanine Mamba, la femme doit s’instruire, s’informer et ne pas s’arrêter là. « Les droits sont là, mais il faut seulement se battre. Je pense que les femmes congolaises n’osent pas. Elles se résignent, elles ont peur de faire des pas.  Les droits sont là, les textes sont clairs, on doit se battre pour leur respect », a-t-elle affirmé.

Interrogée sur ce qu’elle a partagé avec les femmes de la DYNAFA au sujet de l’autonomisation, Mme Chantal Faida a déclaré : « Nous avons donné l’expérience, les avantages, les bienfaits de l’autonomisation de la femme, parce que la femme c’est la matrice de la société, quand elle est autonome c’est la société qui est autonomisée ». Comme pour lier l’utile à l’agréable, un jeu de questions et réponses était organisé, avant que certaines femmes qui ont entrepris, voire celles dont les entreprises sont déjà prospères partagent leurs expériences.« Ce partage d’expériences permet à ceux qui sont au début de pouvoir espérer, de pouvoir s’inspirer et même agir pour qu’elles puissent passer à une autre étape », a conclu Chantal Faida.

Des femmes très reconnaissantes

L’une des mamans des amis de Ahana bénéficiaire du Projet Transforme, Olga Bwanga, s’est dite reconnaissante des bienfaits de la DYNAFA dont le soutien moral, physique et financier qu’elle bénéficie. « DYNAFA ne nous a pas laissé avec les enfants vivant avec handicap. Cette ONG a fait de moi une femme active et heureuse parce que parmi nous il y a des gens qui nous critiquent et nous négligent parce que nous avons des enfants qui ont des défauts. DYNAFA m’a fait comprendre que je suis utile à la société, moi et mon enfant », a-t-elle témoigné avant de confirmer qu’elle a reçu des formations en entrepreneuriat. Parmi les femmes retenues, précise Mme Allégria Ntumba, il y a 10 femmes qui font partie des amies de Ahana et 21 autres qui sont membres de l’ONG.« Nous avons un avenir radieux. L’ONG DYNAFA est totalement pour le droit, l’égalité et l’autonomisation de la femme ainsi que de la jeune fille », a-t-elle argué.

De Ahana à la DYNAFA

Avant d’en arriver à la DYNAFA, tout était parti de l’histoire de Ahana, une fille bien aimée par les siens, qui souffrait d’un handicap physique et mental et dont la maladie a emporté dans l’au-delà à l’âge de 38 ans, malgré les efforts de ses parents. Inspiré par ce destin tragique, pensant qu’il y aurait quelque part des enfants comme Ahana qui auraient besoin d’être assistés, mais dont les parents n’ont pas de moyens, les responsables de la DYNAFA, avec à leur tête Rosette Cheti Kolesa comme visionnaire, avaient pris la décision d’accompagner les mamans desdits enfants dans le but de leur permettre d’entreprendre, de devenir autonomes et de s’occuper de leurs progénitures.

 

 

 

 

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