Jean-Marc Kabund s’est sans doute brûlé les ailes à cause d’une mauvaise utilisation de Twitter. Les carottes sont ainsi cuites pour lui au point qu’on peut dire : « adieu veau, cochon, couvée… ».
Pour le meilleur et pour le pire, les textes et vidéos diffusés sur les réseaux sociaux peuvent à la seconde faire passer un individu du paradis à l’enfer, ou faire basculer la réputation qu’il s’est faite pendant des années par de grands sacrifices. Jean-Marc Kabund-A-Kabund l’a appris à ses dépens.
Mine de rien, le réseau social d’envoi des micromessages qu’est Twitter s’est avéré être un couteau à double-tranchant pour le président par intérim de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS). Voilà que, par excès de zèle et une mauvaise utilisation de ce réseau social, pour emprunter l’expression utilisée par Forum des As, il a marqué un but dans son propre camp. Du coup, de boucliers sont levés de partout : les présidents des groupes parlementaires, les députés nationaux et provinciaux et même les Fédérations de l’UDPS l’ont rejeté.
Alors que son directeur de cabinet, Emmanuelli Kahaya annonce que la démission n’aura plus lieu, le point de non-retour est malheureusement déjà atteint. La logique étant de ne pas tomber avec ceux qui tombent, les uns et les autres ont pris leur distance vis-à-vis du « Maître-nageur ». Enfin, si les caciques du Front commun pour le Congo ont laissé tomber Joseph Kabila, celui-là qui leur a tout donné, qu’attendre à fortiori des collaborateurs de celui qui doit désormais être considéré comme ex-premier vice-président de l’Assemblée nationale ?
Désavoué totalement, Kabund ne doit regarder que vers Félix Tshisekedi pour une bouée de sauvetage, sinon, son sort est scellé. Ah oui ! Tout n’est pas à publier. Avant d’être postée sur les réseaux sociaux, toute décision doit être murie suffisamment. C’est la leçon.
Néanmoins, au-delà de tout, l’histoire de Jean-Marc Kabund doit servir de leçon à tous ceux qui utilisent Twitter comme leur cahier de brouillon ou ardoise où ils griffonnent tout. Demander conseil n’est pas une mauvaise chose. Ce n’est pas aussi en vain que l’on doit avoir des conseillers en communication, voire des spécialistes en communication sur les réseaux sociaux. Une leçon vaut un poste stratégique à l’Assemblée nationale et au parti du lider maximo.
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