C’est vraiment une bonne nouvelle, si la communauté internationale et nationale, si cela se réalise, un tribunal pénal international pour la RDC, justement pour lutter contre l’impunité, fléau qui encourage les seigneurs de guerres à continuer à violer massivement les femmes, à l’Est du pays.
L’exigence est du docteur Denis Mukwege, gynécologue congolais, pour que, a-t-il dit, « justice soit rendue en faveur des victimes et survivantes des violences sexuelles en période de conflit. ». Le Prix Nobel 2018 l’a dit vendredi 17 juillet 2020, à Bukavu, à l’occasion de la journée de commémoration de l’adoption du Statut de Rome, texte qui crée la Cour pénale internationale (CPI). « La justice est une étape cruciale sur le chemin de la guérison des survivants et de leur réintégration dans la communauté » a-t-il affirmé. Le médecin estime que les diverses armées étrangères et groupes rebelles qui sont intervenus en RDC doivent rendre des comptes. Il a ainsi exhorté les autorités congolaises et la communauté internationale à créer un Tribunal pénal international pour la RDC et/ou de chambres spécialisées mixtes. « Nous appelons également de nos vœux à soutenir la mise en place de mécanismes de recherche de la vérité, de programmes de réparation ainsi que des réformes profondes des secteurs de la sécurité et de la justice en RDC. Le temps est venu de déterrer le rapport Mapping et de mettre en œuvre ses recommandations car les victimes d’hier et d’aujourd’hui ont droit à la justice, à la vérité, à la réparation et à des garanties de non-répétition face à ces atrocités de masse », a-t-il déclaré avant d’arguer : « Ainsi, nous contribuerons à l’instauration d’une paix durable dans la région des Grands Lacs africains et à l’avènement d’un monde plus digne et plus juste. ». En effet, il est plus que nécessaire de mettre en place une juridiction compétente pour juger les crimes internationaux commis par de miliciens et autres groupes armés étrangers. Actuellement, il se déroule un procès au Nord-Kivu, portant sur l’affaire Sheka, de son vrai nom Ntabo Ntibera, un ancien seigneur de guerre présumé responsable des viols de plusieurs femmes, à Walikale. .
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