Jeudi 19 décembre 2019. Il est 14 heures. Nous sommes à l’hôpital pédiatrique de Kalembe-Lembe, dans la commune de Lingwala, à Kinshasa. Assis devant le bâtiment avec l’enseigne « Hospitalisation privée »,, les parents en attente depuis plusieurs heures s’impatientent. Ils ont chacun peur pour la vie de leurs enfants qu’ils ont amené précipitamment pour de soins. Une dame qui a requis l’anonymat se fâche parce que c’est depuis 9 heures qu’elle est là mais son enfant n’est toujours pas reçu en consultation par la doctoresse. Un Monsieur menace d’entrer dans le cabinet médical pour lui parler durement. Une autre dame affirme que la doctoresse est en train de causer… Du coup, une dame et un monsieur sont allés chercher l’intervention du autre dame de l’hôpital pour qu’elle vienne dire quelque chose à bientôt la doctoresse. Constat : certains qui étaient arrivés en retard, ont été reçus en consultation avant ceux qui étaient là depuis le matin, au point que d’aucuns se sont posés la question de savoir : sur base de quel critère les malades étaient-ils reçus en consultation? Entre temps, dans la cour de l’hôpital, une musique tronutruante est en train de jouer dans la cour. Tout le monde s’étonne. « N’est-ce pas un hôpital ça ? Il n’y a-t-il pas de malades ici? », s’interroge une dame dont l’enfant est très malade. La manière dont les malades sont négligés, particulièrement au avant la consultation mérite que les autorités du ministère de la santé y regarde du dedans. Sinon, l’atermoiement caractérisé qui s’est installé dans cette formation médicale publique pour enfants est déconcertant. Il y a péril en la demeure parce que le pire pourrait souvent arriver avec une telle négligence, surtout que les enfants qu’on amène sont souvent en situation critique. Sinon, où allons-nous?
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