Le « Congo 50/50 » est en train de frayer son chemin. Après l’élection de Jeanine Mabunda à la tête de l’Assemblée nationale (comme première femme élue à ce poste) et l’amélioration du quota des femmes dans la formation du gouvernement de la République (17% des femmes à pondérer avec l’importance des portefeuilles qu’elles occupent. Ce qui est une avancée par rapport aux autres équipes gouvernementales précédentes) ; les femmes sont encore honorées avec quatre commissions permanentes sur les dix de l’Assemblée nationale, on peut lire à la page 12 du nouveau numéro du magazine AWA, qui a consacré une édition spéciale aux femmes qui président la destinée des commissions permanentes au niveau de l’Assemblée nationale.
Dans sa page 13 le magazine AWA titre : *Jaynet Kabila: La méticuleuse* Pour ce magazine international qui traite des questions féministes, L’honorable Jaynet Kabila s’est vue confier la charge de diriger la commission Défense et sécurité de l’Assemblée nationale congolaise. Une commission stratégique que l’ex-présidente du comité des sages de la Chambre basse du Parlement (lors de la dernière législature) va diriger avec comme vice-président, l’ancien ministre de la Défense, Crispin Atama Tabe. Selon plusieurs analystes, l’élue de Kalemie est celle qu’il fallait pour diriger cette commission d’autant plus qu’elle a encaissé une grande expérience à la tête du comité des sages de cette même chambre. Depuis le 4 juin 2012, qu’elle a été désignée à la tête de ce comité, Jaynet Kabila a pu puiser dans ses nombreuses qualités pour résoudre plusieurs conflits entre ses pairs. Une tâche difficile qu’elle a su gérer jusqu’à convaincre plus d’un élu du peuple. La présidente des sages a abattu un travail de titan, en parfaite collaboration avec sa vice-présidente Caroline Bemba, sœur cadette de l’opposant Jean-Pierre Bemba, dans un contexte politique où les violons ne s’accordaient toujours pas entre les députés de la majorité et de l’opposition. Elle a toujours privilégié le travail en équipe pour considérer les avis des autres. Une qualité qui a fait d’elle une personne fédératrice. Jaynet Kabila a puisé dans sa sagesse pour résoudre plusieurs conflits interpersonnels et même entre les élus du peuple et le Bureau de leur chambre. A la tête de la commission Défense et sécurité, la présidente de la Fondation Mzee Laurent Désiré Kabila devra gérer les dossiers sur les questions sécuritaires et de défense du pays et sera en mesure d’analyser, pour avis technique, tous les projets ou propositions de lois relatives à ces domaines. A la tête de cette fondation, l’élue de Kalemie s’est vue très attachée aux militaires à qui elle a fourni plusieurs aides. C’est le cas par exemple de la journée de solidarité avec les FARDC organisée le 17 mai, au Camp Kokolo, sous le thème « femme militaire, policière et santé ». La fondation a aussi initié la campagne de dépistage du cancer du col de l’utérus et du sein. Au centre Nganda, mardi 21 mai, les femmes de la police et des FARDC ont été conviées à se faire dépister pour connaître leur statut cancérologique. La fondation a donc organisé plusieurs activités dans ce sens. Ce qui l’a rapprochée davantage des milieux de la police et de l’armée. La fille de Laurent Désiré Kabila maîtrise bien la situation des militaires congolais. Sa présidence de la commission Défense et sécurité devra aborder certaines questions liées aux conditions de vie des militaires et policiers. Une mission sensible qui exige de l’expérience et de la maturité. Jaynet Kabila répond favorablement à ces critères, fort de ses interventions, pour la plupart des fois convaincantes du haut de la tribune de l’hémicycle du Palais du peuple. Cette forte dame « très effacée, très secrète, très volontariste, très organisée et méticuleuse », comme certains observateurs la décrivent, a toutes les qualités indispensables pour gérer les dossiers et les matières sensibles de l’Etat. Son calme légendaire est un autre atout très important. Ce qui la démarque de plusieurs Congolais qui aiment toujours se mettre en vue quand ils sont aux commandes des organismes publics. Cette femme de l’ombre convient au poste comme qui dirait : « la femme qu’il faut à la place qu’il faut ». Jaynet Kabila est une battante. Elle est une femme de maturité et aux ambitions qui cadrent avec la vision de son feu père, Laurent-Désiré Kabila, pour qui elle se bat afin que ses idées soient connues à travers le monde. |
0 comments