La communauté Kasaienne s’est souvenue vendredi 03 août 2019 de la naissance de feu Barthélémy Mukenge Shabantu Nsumpi, premier gouverneur du grand Kasaï. Il est mort à Kananga le 4 juillet 2018 à l’âge de 93 ans, et enterré dans son village natal de Kalumba.
Une messe d’action de grâce a été célébrée à l’occasion de son 94ième anniversaire de naissance, en la paroisse Saint Pierre et Paul de Malandji, église où il fut fervent fidèle.
L’officiant du jour, Monsieur l’abbé Paulin Tshisungu, curé de ladite paroisse, a rappelé à l’assistance le sacrifice et les loyaux services que Barthélémy Mukenge a rendu à la RDC et au Grand Kasaï en particulier, pendant la période difficile de l’après indépendance du Congo-Kinshasa.
Il en à profité pour inviter tous les acteurs sociaux et surtout politiques du Kasaï central à avoir pour modèle celui qu’il a appelé héros dans la gestion de la chose publique, car, a-t-il ajouté, il a légué à l’espace kasaïen le patrimoine que sont est l’amour et le sacrifice pour le pays. Être au service du peuple pour lequel ils sont dirigeants.
Quid de Barthélémy Mukenge ShaBantu Nsumpi ?
Né le 03 août 1925, Barthélémy Mukenge est originaire de Kalomba, dans le territoire de Dibaya, qui était marié à Marie-Louise Kalanga. Il a été père de 14 enfants dont 4 filles et 10 garçons
En 1945, il finit ses trois années d’études d’application à Mikalayi et devint enseignant de l’école primaire Tshikula Saint Gabriel, et cela jusqu’en 1951 où il rejoignit Luluabourg actuel Kananga.
En cette même année, il procéda à l’installation de la première section de l’association Lulua frère à Tshikula, après sa création par un cadre de concertation.
Une fois à Kananga, il était nommé par l’Assemblée générale Trésorier général de l’association, après la démission de Valentin Mbunga, soit deux ans plus tard
Il connut une ascension en 1957 avec sa nomination à la tête de Lulua frère, en remplacement de Monsieur Nzuzi, nommé bourgmestre de Ndesha à l’issue des premières élections municipales du Congo Belge
Le 12 juin 1960 est une date historique pour Barthélémy Mukenge Shabantu car il est investi premier gouverneur noir du grand Kasaï 18 jours avant l’accession du pays à sa souveraineté nationale. Cela étant précédé par la cérémonie de sa nomination aux fonctions de chef de l’exécutif provincial par les 72 chefs coutumiers réunis au village Kanyuka.
Dès sa nomination, il mit un accent particulier sur la formation la jeunesse car le pays avait besoin des gens qui devrait servir la province pour une meilleure gestion de la chose publique.
Il construit le pont Nganza pour relier Katoka2 à la commune de Nganza; l’Institut technique industriel de Katoka (ITIKA) avec l’appui de l’œuvre Miseroirs d’Allemagne.
Il accorda la concession de l’école des enfants de chefs coutumiers à l’IMCK pour la construction de l’hôpital Bon Berger de Nkonko.
Pour satisfaire le social de la population, il mit une attention particulière sur les produits agricoles de consommation courante, en instaurant le système d’avance sur salaire de travailleurs, et distribuant de terrains aux commerçants congolais sur les avenues Muhona et Macarons, dans le seul souci de stabiliser l’économie provinciale.
On note à son actif plusieurs actions entreprises pour l’intérêt de l’espace kasaïen avec le rétablissement de la paix suite aux conflits avec Moïse Tshiombe, de l’Elisabethville. Barthélémy Mukenge ShaBantu fut encore gouverneur du Grand Kivu vers les années 1965.
Présent à ce culte, Le Député Provincial Jim Mukenge, l’un de fils de Barthélémy Mukenge ShaBantu, a estimé que le culte de ce jour a un sens très significatif pour celui qu’il appelle père biologique et leader du grand Kasaï car il est un modèle sur qui les politiciens de maintenant devront s’inspirer pour la meilleure marche des institutions du pays et de la Province.
Jim Mukenge trouve que les Kasaiens sont censés consolider les acquis de paix, de bonne gouvernance, de l’amour et de développement qu’incarne ce premier gouverneur du Kasaï, qui l’ont aidé à réaliser plusieurs actions et à laisser un vrai patrimoine commun.
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