L’Agence universitaire de la Francophonie (AUF) a rendu public l’appel d’offre « Soutien aux établissements : innovations pédagogiques et insertion professionnelle des diplômés », le 15 février 2019. Il est destiné aux responsables des établissements d’enseignement supérieur membres de l’AUF, parmi lesquels les doyens, les chefs de départements et les chercheurs. Tous les détails ont été donnés au cours de la matinée organisée à cet effet.
La date de clôture de l’appel d’offre est fixée au 31 mars 2019. Selon le calendrier établi, il y aura examen, en avril de l’année en cours, de la recevabilité des candidatures et classement des projets par la Commission régionale d’Experts (CRE) et, début décembre, le directeur régional notifiera les porteurs par lettre. La date limite d’envoi du rapport intermédiaire du projet quant à elle est fixée au 30 juin 2020 et celle de l’envoi du rapport final du projet au 30 juin 2021. La durée maximale du projet est fixée à deux années c’est-à-dire partant du 1er janvier 2020 au 31 décembre 2021, mais la période allant de juillet à décembre 2021, est consacrée à l’évaluation et à la clôture du projet. « Le montant du soutien financier accordé par l’Agence varie entre 40 000 et 80 000 euros pour des projets ayant un budget global variant entre 50 000 et 100 000 euros, soit un co-financement de 20 % exigé », relève-t-on. Tenez. Tous les souscripteurs doivent déposer leurs dossiers uniquement en ligne, tous les autres moyens dont l’envoi par voie postale ou courrier électronique étant rejetés.
Ceux qui sont éligibles
Ceux qui sont concernés par l’appel d’offre sont les directions des établissements d’enseignement supérieur, les doyens et chefs de département, les responsables des filières, les coordonnateurs de cellules LMD, les responsables de l’insertion professionnelle… L’objectif poursuivi est de permettre aux établissements d’enseignement supérieur de développer, en collaboration avec les partenaires ou acteurs non académiques, des filières ou formations professionnelles ou innovantes de qualité, adaptées aux besoins des pays concernés. Seulement, l’appel d’offre s’adresse aux enseignants-chercheurs et chercheurs en activité dans un établissement d’enseignement supérieur ou institut de recherche membre de l’Agence Universitaire de la Francophonie, à jour de sa cotisation. Ledit établissement, précise-t-on, doit être situé dans l’un des pays de la région de l’Afrique centrale et des Grands Lacs.
Quid du soutien à accorder ?
C’est pour notamment relever l’un de trois défis principaux auxquels la construction d’un nouvel Espace universitaire Francophone est confrontée que l’AUF contribue au développement de l’employabilité et de l’insertion professionnelle des diplômés issus de ses établissements membres. L’appel d’offre renseigne que le soutien concerne trois volets. Premièrement, il va permettre de mettre en place des formations initiales à forte dimension professionnalisante et innovante au niveau Licence (L3) et Master, y compris des formations intermédiaires de type Bac+2. Le deuxième volet concerne le soutien au renforcement et à l’amélioration de la qualité des formations du niveau Licence (L3) et Master, tenant aussi compte des formations intermédiaires du type Bac+2 existantes, à forte dimension professionnalisante et innovante. En troisième lieu, il est question du soutien à la mise en place des formations continues innovantes, essentiellement destinées au renforcement des capacités des professionnels.
Critères à remplir pour souscrire
Selon le professeur Tondozi, les dossiers sont examinés par la CRE indépendante de la Région Afrique centrale et des Grands Lacs de l’AUF. « Cette commission est composée des universitaires reconnus et représentant toutes les disciplines et les pays couverts par la région (Burundi, Cameroun, Gabon, RDC, RCA, Rwanda, Tchad), ainsi que les représentants des conférences des recteurs ou réseaux interuniversitaires », indique-t-on. La CRE examine les dossiers en se basant sur la qualité et la pertinence du dossier dans le contexte régional, mais également sur la faisabilité et la cohérence, avec un œil ouvert sur la proposition de budget, le chronogramme des activités et le chronogramme financier. Le dossier qui remplit les critères d’éligibilité est celui qui – s’appuie sur la mise en place d’un consortium entre institutions académiques dont au moins deux de la région et au moins un acteur opérationnel non académique intervenant dans le domaine objet du soutien sollicité de l’Agence ; – bénéficie d’un co-financement académique ou non académique en apport numéraire ou en termes de valorisation d’expertise et/ou de prestation au sein de la formation d’au moins 20% du budget total sollicité de l’AUF ; – justifie le niveau d’implication de l’établissement porteur ; – s’appuie sur la coopération et les partenariats entre établissements de l’AUF…
Eléments constitutifs du dossier
Le candidat doit avoir un dossier complet comprenant différents éléments. Entre autres, le formulaire de candidature dûment rempli en ligne, avec, dans un fichier tableau « Excel » comprenant 7 feuilles, doit comporter les pièces que sont : les données générales du projet, le chronogramme d’activités, la liste des participants actifs du projet, la feuille « évaluation », le chronogramme financier et le budget global. Il doit y avoir aussi une lettre d’engagement institutionnel de l’établissement porteur, des établissements partenaires et des partenaires non académiques. « La lettre d’engagement de la prise en charge du co-financement de 20 % du coût total sollicité de l’AUF et précisant la nature dudit co-financement », peut-on lire dans l’appel d’offre. Aussi, le CV détaillé du porteur du projet et les CV simplifiés des personnes engagées dans le projet ne doivent pas manquer.
Cérémonie de présentation de l’offre
Lors de la matinée de présentation de l’offre, tout a commencé par le mot de bienvenue d’Elodie Bamowongo, responsable du CNFK. Sous la modération de Nelly Mbiya, Chargée de projets CNFK, Cédric Kinanga, son collègue Chargé de Projet au sein de la même institution a expliqué à l’intention des responsables des établissements universitaires la modalité et les différentes étapes de souscription. Pour sa part, le Professeur Tondozi, expert de la CRE, a explicité certains aspects de l’offre. Plusieurs invités ont répondu présent à l’invitation, parmi lesquels le directeur général de l’Institut supérieur de techniques appliquées (ISTA), Pierre Kasengedia, le DG de l’Institut de recherche en sciences de la santé (IRSS), le professeur Kodondi Kule-Koto Fridolin, le professeur Marcel Tshaona, secrétaire général de l’ISTA et beaucoup d’autres professeurs et chercheurs. L’occasion était pour Nelly Mbiya de faire la présentation de l’AUF et pour Clarisse Bokatshinde celle du CEDESURK.
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