Genève : le difficile choix entre Félix Tshisekedi et Vital Kamerhe

À Genève, l’équation est difficile à résoudre. Deux candidats présidents de la République, Félix Tshisekedi et Vital Kamerhe, sont presqu’aux dans un « mouchoir de poche », mais, si le soutien de Katumbi au président de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) est acquis à cause de leur rapprochement, la position de Jean-Pierre Bemba sur l’un ou l’autre candidat n’est pas encore connue. Sinon, accorder les violons autour d’un candidat unique de l’opposition a toujours été et est difficile. La boulimie du pouvoir risque de l’emporter comme en 2011 où les uns et les autres avaient sciemment refusé de soutenir Etienne Tshisekedi, ce qui avait fait que les voix de l’opposition soient dispersées.

Le vote se faisant souvent sur base ethnique et régionale, l’union de tous les leaders de l’opposition qui représentent chacun un espace géopolitique, pourra les aider. Toutefois, tout dépend du partage du « gâteau » qui inévitablement ne peut manquer à se faire.

Du côté du Front Commun pour le Congo (FCC), on observe. En cas de discordance des vues, ce sera la dispersion des voix, et le candidat qui s’entêtera de faire cavalier seul ne s’en prendra qu’à lui-même. Pourtant, personne d’entre eux ne peut se prévaloir de gagner seul l’élection présidentielle.

Convaincre les uns et les autres à renoncer aux ambitions politiques au profit de quelqu’un d’autre, tel est le défi que doit relever Alan Doss, ancien patron de la MONUSCO, actuellement facilitateur de la Fondation Kofi Annan à Genève. Mais, les militants de chaque leader n’acceptent pas que leurs leaders respectifs s’éclipsent au bénéfice de quelqu’un d’autre. Mais, Martin Fayulu se dit optimiste et il affirme qu’il s’inclinera au verdict du groupe. Fidèle Babala, cadre du MLC de Jean-Pierre Bemba, pense lui aussi qu’ils vont aboutir au choix consensuel d’un candidat.