À l’occasion de la journée internationale des villes, célébrée le 31 octobre de chaque année, votre journal d’informations en ligne, www.voxpopuli.cd, est allé à la découverte de la ville de Kananga, chef-lieu du Kasai central, situé au centre du pays.
La ville de Kananga (ex Luluabourg, malandji wa nshinga) est le chef-lieu de la province du Kasai central, localisé au centre de la RDC. La ville a environ 2.000.000 habitants et à cinq communes dont Kananga, Katoka, Lukonga, Ndesha et Ngaza. Elle fut une ville bien aérée, présentant des très belles avenues. Aujourd’hui, celles-ci sont peu entretenues, surtout avec des activités commerciales qui se sont développées autour du réseau ferroviaire.
Chaque jour qui passe, la situation de la ville ne fait que se détériorer. Les infrastructures routières se trouvent dans un état de délabrement très avancé et plus d’un Kanangais s’en inquiètent, taxant le maire Mwamba Kantu Kanjila de quelqu’un versé dans la megestion.
Pourtant, il s’agit d’une ville qui a connu des moments de gloire avec des hôtels de classe internationale comme Atlanta, Plazza devenu Grand hôtel, Immo Kasai, Hôtel de la place, tous aujourd’hui dans un purgatoire proche de l’enfer, même s’il y a ceux des particuliers comme Wood Land, Douze maisons, Quin Med…de faibles qualités mais propres et susceptibles de satisfaire les visiteurs. Sinon, la ville n’a rien à pousser à l’envie. Elle souffre cruellement de défaillances en distribution d’eau potable (même si le mercredi 24 octobre 2018, une délégation venue de Kinshasa a visité les installations de la Régideso pour identifier les difficultés que rencontre cette société ainsi que celle de l’électricité), et la population se demande où se trouverait la centrale thermique laissée par l’ancien gouverneur Alex Kande.
Kananga est une ville qui a un plus fort accroissement naturel, de l’ordre de 3.3% par an, et une région qui a une source minière dont des gisements des diamants réduits avec le démembrement du Kasai central (la plus grande exploitation est à Tshikapa dans le Kasai), et une agriculture céréalière, essentiellement de blé, un sous-sol pourvu en diverses richesses minières non exploitées et difficiles à accéder avec les récents événements Kamwina Nsapu (Ce qu’avait fait savoir Denis Kambayi lors du forum minier tenu à Kolwezi, dans le Lualaba, en septembre.
L’état actuel de la ville de Kananga ; a confié à notre rédaction Mazarin Pierre Mfwamba Katende, maire honoraire de Kananga (1999-2007), est dû au manque de rétrocession des recettes pouvant faciliter sa gestion. Comparant son époque à l’actuelle, il regrette le fait que la rétrocession ait fait défaut, chose qui n’aide pas l’Hôtel de ville, notamment à mettre en place des projets pour son développement. Il estime que, la solution pourra venir des dirigeants issus des prochaines élections, même s’il félicite Denis Kambayi pour ce qu’il fait depuis qu’il est à la tête du Kasai central. En un mot, la ville de Kananga et sa population sont abandonnées à leur triste sort.
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