Le Premier ministre Bruno Tshibala a ordonné, vendredi 6 juillet, au ministre de la Santé publique, Oly Ilunga, de déguerpir les occupants illégaux du bâtiment appartenant à l’ex Dépôt central médico-pharmaceutique (DCMP), situé dans la commune de Barumbu, à Kinshasa. Bruno Tshibala a lui-même effectué la descente sur le terrain. Sur place, le directeur adjoint du Programme national d’approvisionnement en médicaments (PNAM), Fidèle Ngoma lui a rapporté toute l’histoire de la spoliation de ce patrimoine de l’Etat par un fonctionnaire de l’Etat qui se dit Représentant de l’entreprise SOFRANA. À ce jour, DCMP est dissout et son patrimoine revient de droit au PNAM. Contre toute attente, c’est un individu qui se réclame de SOFRANA qui y loge de locataires et qui perçoit les loyers. Irrité par le comportement de ce Congolais qui s’arroge le droit qui revient à l’Etat, Bruno Tshibala a ordonné que soient déguerpis les occupants de l’immeuble endéans deux jours. Fidèle Ngoma déplore le fait que les bureaux et onze entrepôts du DCMP soient transformés en maisons d’habitation et que le ministère de la Santé n’ait plus de dépôt.
Ce qu’avait été le DCMP
D’après Fidèle Ngoma, le DCMP avait été créé pour fournir des médicaments aux Alliés de la deuxième Guerre mondiale (40-45). Avec la zaïrianisation, il était devenu une société de l’Etat qui fournissait des médicaments aux hôpitaux publics. Outre l’entreposage des produits pharmaceutiques (consommables et réactifs), on y fabriquait des béquilles, des lits… Vers 1977, l’entreprise tombe en faillite et dès lors, le système consistant à se faire prescrire des médicaments que l’on devait aller chercher ailleurs naissait.
Visite de la CAMESKIN
A Barumbu, Bruno Tshibala a aussi visité les dépôts de la Centrale d’achat et de distribution des médicaments essentiels de Kinshasa (CAMESKIN). La structure fut un projet conçu pour organiser le circuit d’approvisionnement en médicaments essentiels et dispositifs médicaux dans la ville de Kinshasa, qui avait fonctionné de 2003 à 2006. Transformée depuis 2006 en ASBL et revêtue de la personnalité juridique, la CAMESKIN fonctionne dans le cadre du partenariat public-privé. Une convention a été signée avec le gouvernement par le biais du ministère de la Santé. La CAMESKIN fait partie de la chaîne des centrales de distribution régionales (CDR).
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