Les évêques catholiques de la Conférence épiscopale nationale congolaise (CENCO) constatent que le processus électoral de la RDC connaît des avancées. Seulement, ils indiquent que le climat sociopolitique est encore tendu et la situation sécuritaire et humanitaire précaire. D’après eux, les droits de l’homme sont encore bafoués. Ils ont fait ce constat à Kinshasa, le 29 juin 2018 à l’issue de leur 55ème Assemblée générale.
Entre autres avancées du processus électoral qu’ils reconnaissent figurent notamment l’existence d’un fichier électoral, la mise en œuvre partielle des mesures de décrispation du climat politique, et un timide respect de la liberté des manifestations publiques.
Toutefois, indiquent les prélats, au lendemain de la convocation de l’électorat, les avancées susmentionnées ne rassurent pas au regard des inquiétudes telles que le climat politique, le fichier électoral décrié par une frange de l’opposition ainsi que la machine à voter.
Dans le souci d’avoir un processus électoral juste, les évêques demandent au président de la République d’assumer ses responsabilités devant la nation et de prêter l’oreille aux aspirations du peuple congolais. Ils demandent au chef de l’État de veiller au respect de la constitution et de l’Accord de la Saint-Sylvestre.
Concernant la population congolaise, la Cenco lui demande de continuer à exiger des élections crédibles dans le respect du calendrier électoral publié. De ne céder, ajoute-t-il, ni à la peur ni à la résignation et encore moins à la violence.
« Résistons à l’achat de conscience et aux manipulations politiciennes », disent les prêtes en recommandant au gouvernement central de tout mettre en œuvre pour parachever les mesures de décrispation du climat politique.
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