Economie : Augustin Matata prêche la diversification et l’industrialisation

Lors d’un symposium ouvert à l’Université de Lubumbashi, dans le Haut Katanga, lundi 14 mai, l’ancien Premier ministre Augustin Matata Ponyo Mapon a indiqué que la croissance économique de la République démocratique du Congo exige que le pays diversifie et industrialise son économie. Il a ajouté que la diversification de l’économie et l’industrialisation de la RDC passe particulièrement par un leadership fort et une bonne gouvernance. « Dans aucun pays au monde, il n’y a pas eu de développement sans une vision. Et je l’ai dit : le chef de l’Etat a donné une vision, fondée sur la révolution de la modernité. Mais au leadership visionnaire, il faut un leadership exécutif », a-t-il déclaré, précisant que le chef du gouvernement est l’animateur principal de la mise en œuvre de la vision du chef de l’Etat. « Au-delà de ce leadership, il faut un leadership opérationnel parce que l’engrenage du développement part du sommet de l’Etat jusqu’au niveau le plus inferieur. Les entreprises publiques font partie de l’engrenage. C’est vraiment un élément clé de l’appréhension de la complexité du développement », a affirmé l’ex Premier ministre. Pour Matata Ponyo, si la RDC veut devenir un pays émergeant et aller vers une croissance économique, « elle doit changer de modèle économique». Le pays, a-t-il enchaîné, ne peut se développer en misant sur l’exploitation brute de ressources naturelles.

Une autre approche

Le thème central de ce symposium de trois jours était : « Sol et sous-sol de la RDC. Perspectives 2030-2035 ». Les scientifiques conviés à celui-ci ont réfléchi sur deux questions : « Quelles sont les stratégies à mettre en place pour que le sol et le sous-sol contribuent au développement de la RDC » ? et « Comment mettre fin aux tensions autour du code minier ? ». Selon le recteur de l’UNILU, Gilbert Kishiba, en organisant cet atelier, son institution universitaire veut amener les Congolais à penser autrement l’exploitation de ressources naturelles, l’objectif poursuivi étant de voir la RDC devenir un pays émergeant à l’horizon 2030-2035.