Les responsables et professeurs d’enseignement supérieur et universitaire de Kinshasa ont été informés sur l’appel d’offres régional « soutien à la structuration et au développement de la recherche » lancé par l’Agence universitaire de la Francophonie (AUF). C’était au cours d’une matinée organisée le 16 février au Campus numérique Francophone de Kinshasa (CNFK).
Nombreux professeurs, chercheurs et directeurs des centres de recherche ont fait le déplacement pour en avoir toutes les explications. Après qu’Elodie Bamowongo, Responsable du CNFK ait brièvement présenté l’AUF et ses actions, Nelly Mbiya et Jonathan Toronzoni, respectivement Chargée des projets et Technicien en formation au sein de la même structure leur ont donné tous les détails.
Quid de l’appel d’offres ?
D’après les explications de Nelly Mbiya, l’appel d’offres lancé a pour objectif de contribuer à la structuration et au développement de la recherche dans un cadre national et international et de soutenir l’implication des établissements membres dans ce processus. Il a pour cibles les enseignants-chercheurs et chercheurs, les responsables administratifs (responsables des laboratoires, chefs de département, Doyens de faculté et directeur de centre de recherche). Selon la Chargée des projets du CNFK, l’appel d’offres concerne aussi les chefs d’établissements et il porte essentiellement sur deux volets : le développement de la recherche, et la structuration de la recherche. L’objectif du volet « développement de la recherche » est de permettre aux établissements d’enseignement supérieur de renforcer leurs capacités de recherche et d’améliorer leur position ainsi que leur rayonnement sur la scène internationale. Celui de la « structuration de la recherche » est d’accompagner les établissements membres à la mise en place des structures ou autres dispositifs de recherche-innovant. Concernant le financement, elle a indiqué que l’Agence accorde un montant variant entre 40 000 et 80 000 euros pour des projets de développement de la recherche ayant un budget global oscillant entre 50 000 et 100 000 euros, soit un cofinancement minimum de 20 % exigé. Pour un projet de structuration de la recherche, a-t-elle enchaîné, le montant varie entre 20 000 et 40 000 euros pour des projets qui ont un budget total allant de 25 000 à 50 000 euros, soit aussi un cofinancement minimum de 20 % exigé.
Le chercheur, a-t-elle, précisé, peut solliciter l’appui financier ou en expertise d’une entreprise privée ou d’une ONG. Le lancement et la diffusion de l’appel d’offres étaient faits le 20 novembre 2017 et la date de clôture est fixée au 30 mars 2018. La durée du projet elle-même va de janvier 2019 à décembre 2020.
*L’intervention des autres conférenciers*
Membre de la commission régionale d’Experts (CRE), le Professeur François Tondozi a expliqué à l’assistance comment les dossiers sont examinés à la lumière des critères de sélection des candidatures. Pour être accepté, le projet doit être, par exemple, signé par un recteur, seul responsable académique reconnu.
Il doit aussi avoir une dimension régionale, c’est-à-dire impliquer une ou deux universités. François Tondozi a affirmé que deux partenaires sont indispensables – un académique, l’autre financier. Pour lui, le projet doit bénéficier d’un cofinancement d’origine académique ou non académique en apport numéraire ou en termes de valorisation d’expertise d’au moins 20 % du budget total sollicité de l’AUF. D’autre part, il doit s’appuyer sur la mise en place d’un partenariat entre l’institution porteuse du projet et au moins un établissement (accompagnateur) du Sud ou du Nord. Complétant le professeur Tondozi, Jonathan Toronzoni a montré à l’assistance la manière dont les dossiers doivent être déposés : uniquement en ligne à l’adresse https://formulaires.auf.org/. La première étape de cette démarche consiste à s’inscrire à la plateforme. D’après lui, le dossier complet à envoyer est constitué du formulaire de candidature dûment rempli en ligne et des pièces jointes. Le non-respect par le candidat de toutes les règles énumérées, a-t-il insisté, entraîne la disqualification de la candidature. Quant à Lucille Gretty de l’Université de Liège, en Belgique, elle a présenté la plateforme Afrique centrale de l’Université de Liège « ULiège ». ULiège a pour activités l’appui à l’identification des besoins locaux des instituts d’enseignement supérieur et des possibilités de retombées pour la population locale.
Elle repère particulièrement l’expertise des chercheurs et enseignants de l’Université de Liège qui peuvent répondre à ces besoins. La parole a aussi été accordée à Espérance Matshing, Chargée de communication au Centre de documentation de l’enseignement supérieur, universitaire et de recherche à Kinshasa (CEDESURK).
Elle a énuméré une série d’activités que mène sa structure, surtout en s’appesantissant sur le rôle de celle-ci en tant que bibliothèque inter-universitaire. Plusieurs professeurs ont pris part à la matinée, le cas de Valentin Kanda Nkula, directeur général du Centre de recherches géologiques et minières (CRGM) et professeur ordinaire au Département des Géosciences à l’Université de Kinshasa. L’échange était riche au point que le Professeur Sabakinu de l’UNIKIN a encouragé l’AUF à tenir davantage de matinées pour informer les chercheurs de différentes institutions universitaires des opportunités mises à leur disposition.
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