Le torchon brule entre le Mali et l’Algérie. Bamako hausse le ton et dénonce « une multiplication d’actes inamicaux, de cas d’hostilité et d’ingérence dans les affaires intérieures du Mali par les autorités de la République Algérienne Démocratique et Populaire ».
Dans un communiqué rendu public ce jeudi 25 janvier 2024, les autorités de la transition malienne se veulent claires.
Pour elles, l’Algérie porte atteinte à la sécurité nationale et à la souveraineté du Mali. Conséquence, la junte a annoncé la “fin, avec effet immédiat”, de l’important accord d’Alger signé en 2015 avec les groupes indépendantistes du nord du pays, longtemps considéré comme essentiel pour stabiliser le pays.
« Au nombre de ces cas que nous condamnons, figurent, entre autres : L’imposition d’un délai de Transition aux Autorités maliennes, de manière unilatérale ; l’accueil sans concertation ou notification préalable et au plus haut sommet de l’Etat Algérien de citoyens maliens subversifs et de citoyens maliens poursuivis par la justice malienne, pour actes de terrorisme ; l’existence sur le territoire algérien de bureaux assurant la représentation de certains groupes signataires de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger, devenus aujourd’hui des acteurs terroristes ; la volonté des autorités Algériennes à maintenir le régime de sanctions des Nations Unies concernant le Mali, au moment où le Mouvement des Non Alignés et la Fédération de Russie s’y opposaient dans l’intérêt du Mali qui demandait la levée dudit régime », souligne le communiqué lu à la télévision nationale.
Les charges formulées contre l’Algérie ne s’arrêtent pas là. Les autorités maliennes pointent également la responsabilité algérienne dans la montée du terrorisme au sahel.
« Le Mali invite les autorités Algériennes à se remémorer également leur responsabilité dans la détérioration de la situation sécuritaire au Sahel. S’il est vrai que l’intervention de l’Organisation du Traité de l’Atlantique nord (OTAN) a exacerbé la menace terroriste, il n’en demeure pas moins que c’est l’installation dans le Sahara du Groupe Salafiste pour la Prédication et le Combat (GSPC) algérien, puis son allégeance à Al-Qaida qui marquent l’avènement du terrorisme international dans la région », conclut le communiqué.
EG
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