L’arrestation de trois membres du comité d’acheteurs et d’évaluateurs de produits agricoles (CEPA), par le parquet de Kananga, sur ordre du gouverneur de province, Martin Kabuya, depuis mercredi 5 juin, risque de créer de vives tensions.
Dans une déclaration faite vendredi 7 juin, la Lucha qualifie cette arrestation d’arbitraire et d’irrégulière, surtout comme une dictature.
La lutte pour le changement exige la libération immédiate et sans condition de ces paisibles citoyens et interpelle Martin Kabuya, en lui demandant de ne plus faire revivre les pratiques traditionnelles dictatoriales que le peuple a connu et décrié par le passé dans cette province, commis par certains de ses prédécesseurs.
Elle promet de déclencher des actions de grande envergure avec un sit-in samedi 8 juin 2019, devant le cachot du parquet général, si les détenus ne sont pas libérés vendredi soir.
Par ailleurs, ce mouvement citoyen interpelle les autorités judiciaires, en leur disant de prendre au sérieux leur travail et d’être totalement indépendantes, surtout de ne pas exécuter des ordres mal donnés. La justice élève une nation, dit-on.
Georges Mukenge, président du CEPA et ses deux collaborateurs, ont été arrêtés mercredi dernier, lorsqu’ils étaient allés rencontrer Martin Kabuya pour des éventuelles discussions sur la fixation du prix du maïs, sur les marchés Kanangais. Ils étaient amenés au parquet après avoir passé plus de 40 minutes au Bâtiment administratif.
Il y a peu le gouverneur du Kasaï central a, au cours d’une rencontre avec les membres du CEPA, fixé officiellement à 1000 Fc une mesurette de maïs, un prix qui a du mal à passer sur le marché.
0 comments