Assises sur l’électricité : Ingele Ifoto booste les stratégies de transformation de la SNEL

Les assises sur le secteur de l’électricité en République Démocratique du Congo ont  commencé lundi 21 mai 2018, à Pullman Hôtel,  à Kinshasa. Prenant la parole à l’ouverture, Jean-Marie Ingele Ifoto, ministre de l’Energie et des Ressources hydrauliques, a indiqué que c’est un forum qui doit à sa clôture proposer des axes d’une politique nationale de l’électricité, adaptée à la situation de carence persistante. Il a ajouté que les participants vont y définir des stratégies d’aboutissement rapide du processus de transformation de la Société nationale d’électricité (SNEL), entreprise publique qui s’occupe de la production et de la distribution de l’énergie électrique. La SNEL, a-t-il affirmé, doit devenir une entité plus efficace, jouant un rôle majeur.

D’après le ministre Ingele Ifoto, le but poursuivi dans l’organisation de cet atelier est de permettre au secteur de l’électricité de répondre efficacement et rapidement aux attentes de la population pour son développement. Il a insisté qu’il y est question d’apporter des solutions concrètes au déficit énergétique. « Il faudra qu’on se demande pourquoi, malgré les lois et différentes assises, les choses avancent à pas de tortue ? Nous avons fait appel à tout le monde, pour qu’ensemble, nous puissions fournir une électricité meilleure à nos populations », a-t-dit.

Un accent particulier sur l’opportunité qu’offrent les travaux.

Ces assises, a précisé le ministre Jean-Marie Ingele,  ont été conçues pour servir de cadre de partage de notre volonté et de notre souci de donner plus de tonus au secteur de l’énergie et à la politique du gouvernement dans son ensemble.

La Banque mondiale, partenaire du ministère de l’Energie et des Hydrocarbures dans l’organisation des assises, estime que le développement de l’accès à une électricité fiable et abordable est un défi majeur, voire une urgence pour le développement économique de la RDC. « Nous partageons avec vous l’engagement de répondre aux besoins impératifs et urgents de la population congolaise à accéder à une électricité fiable et abordable », a soutenu le Représentant résidant de la Banque mondiale, soulignant l’importance du partenariat qu’a son institution et le gouvernement congolais.  « Le partenariat entre la Banque Mondiale et la RDC dans le secteur de l’énergie a environ une dizaine d’années. Nous partageons avec vous l’engagement de répondre aux besoins impératifs et urgents de la population congolaise à accéder à une électricité fiable et abordable », a-t-il déclaré.

Les recommandations du gouvernement

Pour sa part, avant de déclarer ouvertes les assises, le premier ministre Bruno Tshibala, a formulé quelques recommandations aux participants. « Pas d’énergie, pas de développement », a lâché le chef du gouvernement, avant d’émettre le vœux de voir les travaux : – Proposer des axes d’une politique nationale de l’électricité adaptée à la situation de carence persistante ; –  Définir une stratégie d’implication appropriée des acteurs privés du secteur en vue de l’accélération et de l’intensification de l’accès des ménages, de l’industrie et des autres secteurs productifs de l’électricité sur l’ensemble du pays ; – Définir des stratégies d’aboutissement rapide du processus de transformation de la SNEL en une entité plus efficace pour lui faire jouer son rôle majeur ; – Adopter une feuille de route à soumettre au gouvernement de la RDC sur les actions à mener.

Il est attendu au terme des travaux le 25 mai, une feuille de route à soumettre au gouvernement de la République. Entre autres personnalités qui y participent, il y a les gouverneurs de province et activistes de la société civile du domaine de l’électricité de la RDC.