Les États-Unis ont maintenu, lundi, leurs accusations selon lesquelles le Rwanda est à l’origine d’un bombardement meurtrier, vendredi, sur un camp de déplacés dans l’est de la RDC. Ils ont exigé que les responsables soient traduits en justice.
Au moins neuf personnes ont été tuées et des dizaines blessées, vendredi 3 mai, dans un bombardement qui a touché un camp de déplacés de la périphérie de Goma, dans l’est de la RDC, où des combats opposent les forces gouvernementales au mouvement rebelle M23, et les États-Unis ont accusé le Rwanda d’en être à l’origine.
« Rendre des comptes »
Interrogé, lundi 6 mai, sur le fait de savoir si les États-Unis maintenaient leurs accusations, le porte-parole du département d’État, Matthew Miller, a répondu: « Absolument ».
« Le gouvernement du Rwanda doit enquêter sur cet acte odieux et demander des comptes à tous les responsables. C’est ce que nous leur avons fait comprendre », a-t-il affirmé à la presse.
Les États-Unis affirment depuis longtemps, comme Kinshasa, que la rébellion du M23 est soutenue par le Rwanda. Mais la mention par Washington d’une implication directe de Kigali est assez inhabituelle.
« Ridicule et absurde »
Le Rwanda avait réagi, samedi, à cette accusation en la qualifiant de « ridicule » et d’ »absurde ». Il réclame de son côté une action contre des combattants hutus réfugiés en RDC, et suspectés d’être liés aux auteurs du génocide des Tutsi au Rwanda, il y a trente ans.
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Les États-Unis ont tenté à plusieurs reprises de servir de médiateur entre les deux parties : la directrice du renseignement national américain, Avril Haines, s’est rendue en novembre dernier en RDC et au Rwanda, et le secrétaire d’État, Antony Blinken, a également rencontré le président rwandais, Paul Kagame, en janvier.
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