Moïse Katumbi n’a pas de la chance politiquement parce qu’il est toujours placé dans le collimateur à l’approche de la présidentielle. Pourtant, ses bourreaux se recrutent parmi ses pairs, ceux-là même qui le fréquentent au moment de la conquête du pouvoir.
Parce qu’il a une carrure politique importante, ce qui n’est pas le cas des autres mulâtres et métis nés en République démocratique du Congo et ayant politiquement un poids plume, lhomme constituerait une réelle menace…
Certes certains ont toujours attribué à Martin Fayulu, voire à Vital Kamerhe des nationalités étrangères, mais, c’est grâce à leurs peaux noires que ces derniers arrivent à avoir une vie politique sauve.
C’est ici que certains opportunistes, en perte de vitesses, trouvent leurs fonds de commerce.
Paria à tout moment !
De la même manière que les caciques de l’époque de Joseph Kabila lui avaient monté des histoires de nationalités étrangères (italienne, zambienne et autres), aujourd’hui c’est Noël Tshiani Muadiamvita qui atterrit avec un projet de loi dit de « père et de mère », pour l’empêcher définitivement de briguer la présidentielle.
Point n’est donc besoin de dire que si Katumbi n’était pas un challenger de taille la loi Tshiani allait être considérée comme un chiffon.
Tout laisse croire que même les ténors de l’opposition qui se sont retrouvés à Lubumbashi la semaine dernière pour former un bloc capable de contre l’Union sacrée de la nation, parmi lesquels Martin Fayulu, Matata Ponyo, Franck Diongo et Delly Sesanga, n’hésiteraient pas à barrer la route à l’ancien gouverneur du Katanga, étant donné que devant le pouvoir tous les coups sont permis. On peut ainsi conclure que la classe politique congolaise est la malchance de Moïse Katumbi, dont le grand frère Katebe Katoto a témoigné au sujet de sa maman qui serait d’origine congolaise.
Ce n’est pas encore tard
Après les alertes des ONG nationales et internationales, celles des diplomates et des activistes de la société civile, sans oublier celles des prelats, il appartient désormais aux députés nationaux de faire revenir Nsingi Pululu en arrière et de suspendre le vote de cette loi qualifiée de ségrégationniste.
D’ailleurs, en réussissant à embarquer Vital Kamerhe, Jean-Pierre Bemba et Bahati Lukwebo dans le méga regroupement « Union sacrée de la nation » dont la signature de la charte constitutive a été faite par tous les sociétaires le 5 avril, Félix-Antoine Tshisekedi s’est constituée une machine électorale écrasante. D’où, il n’a nullement besoin, parce que c’est ce que pensent certains vendeurs du vent, des initiatives qui, si elles sont adoptées, diviseraient le pays à un moment où Paul Kagame dit chercher à récupérer les terres de ses ancêtres en République démocratique du Congo.
Le Speaker de l’Assemblée nationale, Christophe Mboso, doit ainsi stopper la passion que suscite la loi Tshiani, pour laquelle Christian Mwando aurait brandi une menace « secessionniste » de détachement du Katanga.
Si au nom de la liberté d’opinion Tshiani a le droit de proposer n’importe quelle loi, au nom de la sauvegarde de la cohésion nationale barrer une telle initiative est une nécessité pour tous ceux qui prônent le nationalisme.
L’heure est grave
Sinon, il est temps que tous ceux qui ont la double nationalité, qui sont pourtant très nombreux, quittent les institutions (le Parlement, le gouvernement…)
Entre un compatriote qui a opté pour la nationalité américaine et un métis né au Congo et qui n’a jamais cherché à obtenir une autre nationalité, qui est préférable? A chacun de répondre.
Lorsque quelqu’un comme Léon Kengo Wa Dondo accède à presque toutes les fonctions de souveraineté du pays sauf la présidence de la République, que serait-il arrivé s’il y était parvenu ? Or, ils sont nombreux les Congolais d’un seul parent fils ou fille du pays qui ont eu à occuper des fonctions importantes dans ce pays et qui n’ont pas réussi, s’ils en avaient l’intention, à céder même un mètre carré du sol Congolais.
Souvenons-nous que, dans ce pays, il y a eu Bisengimana comme Directeur de cabinet du Maréchal Mobutu.
Somme toute, les métis nés des mariages dont l’un des parents est Congolais de souche sont mécontents et ils ont manifesté cela ce dernier temps sur les réseaux sociaux.
Il est possible de regarder dans le rétroviseur et de revenir aux bons sentiments. Un musicien congolais a chanté « …tala sima zonga moto ».
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