Dépêchés à Goma, au Nord-Kivu, par le Directeur général de l’Autorité de régulation du secteur de l’électricité (ARE), Docteur Sandrine Ngalula Mubenga, pour baliser la voie au prochain déploiement de leur Etablissement (public) dans cette contrée du pays, les Experts de l’ARE ont rencontré différents opérateurs qui exercent des activités dans le secteur de l’électricité. Parmi ceux-ci Nuru.
« Nous sommes venus chez Nuru où nous nous sommes entretenus avec eux sur leurs activités. L’entretien a porté sur le processus de l’identification des opérateurs qui a été lancée à partir de Kinshasa, il y a de cela plusieurs mois, par le Directeur général de l’Autorité de régulation du secteur de l’électricité, Docteur Sandrine Ngalula Mubenga », a déclaré Me Pascal Tshimbalanga, l’un des Experts.
Sur place, la délégation de l’ARE et les responsables de Nuru ont notamment parlé de leur permis, de la fixation des tarifs, mais aussi de l’implémentation du système de paiement électronique de la facture de consommation de l’électricité, sans oublier la question de la régularisation des titres.
« Le secteur est désormais libéralisé pour exercer l’une des activités, la production, le transport, la distribution, l’importation, l’exportation ou la commercialisation. La loi exige l’obtention préalable du titre. C’est dans ce cadre-là que l’entretien avec les responsables de la société Nuru s’est tenu », souligné l’Expert de l’ARE.
Nous avons été informés, a-t-il ajouté, d’un certain nombre de choses et pour lier l’utile à l’agréable, ils nous ont fait visiter leur champs solaires et chaque segment était accompagné des explications fournies par les techniciens de leur société.
Pour sa part, Archipe Lungumba, cofondateur et Directeur des Opérations de la société Nuru, a expliqué le travail qu’abat leur entreprise. « Nous sommes producteur et distributeur de l’électricité, grâce à une source hybride à base solaire, cela veut dire nous produisons du courant électrique grâce à trois sources d’énergie dont les panneaux pour lesquels le stockage est principalement les batteries ainsi que les générateurs. A Goma nous avons un système de 1.3 Mégawatts et la moyenne de raccordement par 1.3 MW est de 3 000 ménages », a-t-il fait savoir.
Le directeur des Opérations de Nuru dit saluer l’arrivée de l’autorité de régulation parce que cela tombe à point nommé. « Le secteur étant libéralisé en 2014, avec des mesures d’application qui ont suivi un peu plus tard, et aujourd’hui avec l’opérationnalisation de l’ARE, les défis sont énormes dans le secteur particulièrement autour des questions de régularisation des permis dont les licences de production et les conditions de distribution, les défis d’ordre techniques, pour déployer les réseaux de distribution moyenne et basse tension, les défis sont d’ordre aussi de respect des zones de concession de distribution octroyées à chaque opérateur, au-delà également des questions tarifaires qui posent énormément des problèmes », a-t-il relevé.
Il affirme que grâce à l’opérationnalisation de l’ARE, ils constatent un engagement ferme de l’autorité de régulation et de la République démocratique du Congo de bien vouloir accompagner les opérateurs pour que toutes les questions qui les préoccupent sur le terrain obtiennent de solutions durables.
Aussi a-t-il indiqué qu’avec la descente des délégués de l’Autorité de régulation, dans le cadre de la mission préparatoire de son déploiement, nombre de questions ont été abordées, particulièrement autour des zones de distribution, aussi bien des questions tarifaires et techniques, voire du climat des affaires.
Concernant le paiement mobile, il a affirmé : « Nous en tant que société Nuru, nous allons nous aligner derrière la vision de la république, de l’ARE de transiter vers le paiement mobile. Pour information, nous avons fini notre intégration Airtel money, Orange Money, l’intégration avec Vodacom aboutira d’ici peu, et donc, autant de questions qui préoccupent l’ARE ». Nous avons aussi, a-t-il argué, soumis nos inquiétudes à l’autorité de régulation qui a promis effectivement d’apporter des réponses idoines à toutes ces questions, pour qu’effectivement l’énergie devienne un outil de développement et non pas un outil de risque et de danger public, un outil de conflit entre opérateurs économiques.
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