Le Directeur général de l’Autorité de régulation du secteur de l’électricité (ARE), Professeur Sandrine Ngalula dirige, en tant que Présidente du bureau, la réunion du sous-comité technique spécialisé ‘’ENERGIE’’ sur la mise en place de la Commission régionale de régulation d’électricité de l’Afrique centrale (CORREAC), dont les assises ont débuté dimanche 17 juillet 2022, à l’Hôtel du Fleuve Congo, à Kinshasa.
Pendant trois jours, soit du 17 au 19 juillet 2022, les délégués des différents pays de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC), notamment les responsables de leurs instances de régulation du secteur de l’énergie, ont, à Kinshasa, cogité sous la férule du DG de l’ARE, autour de la mise en place d’un organe régional de régulation.
Le 19 juillet 2022, après l’ouverture de la Session ordinaire du conseil des ministres du Comité technique et spécialisé de l’Energie par le Vice-Premier ministre de l’Intérieur Daniel Aselo, Professeur Sandrine Ngalula a lu le rapport des travaux à l’attention des ministres de l’Energie de la CEEAC.
Il s’était agi d’une rencontre visant à préparer des documents et à les soumettre à l’examen et approbation des ministres de l’Energie de la CEEAC, devant se réunir le 19 juillet, en prélude de la XXIe Session ordinaire de la conférence des chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEEAC, qui se tiendra à Kinshasa le 25 juillet 2022. Actuellement, c’est le Président Félix Antoine Tshisekedi qui est le président en exercice de cette organisation régionale.
A leur tour, les chefs d’Etat et de gouvernement vont acter de la création de cet important outil de développement du marché régional de l’électricité en Afrique Centrale.
Le lancement des travaux, avant que l’équipe n’entre dans le vif du sujet, a été fait le 17 juillet par le ministre congolais des Ressources Hydrauliques et Electricité, Olivier Mwenze, en présence de Mme Mfoula Edjomo Chantal, Commissaire à l’Aménagement et aux infrastructures, représentante de l’Ambassadeur Gilberto Da Piedade Verissimo, président de la Commission de la CEEAC ; du Secrétaire permanent du Pool énergétique de l’Afrique centrale (PEAC), M. Atadet Azarak Mogro ; et du Directeur général de la Société nationale d’électricité (SNEL), M. Jean-Bosco Kayombo.
Prenant la parole, Mme Mfoula Edjomo a indiqué que la Commission de la CEEAC est représentée à la réunion dans le but de promouvoir les échanges transfrontaliers de l’électricité entre les Etats membres. Elle a rappelé le chemin parcouru déjà dans la mise en place et opérationnalisation de la CORREAC.
Dans son mot de circonstance, le DG de la SNEL, M. Jean-Bosco Kayombo, a parlé du Pool énergétique de l’Afrique centrale (PEAC). Le PEAC est institution spécialisée de la CEEAC, ayant pour vision la valorisation de l’énorme potentiel hydroélectrique de l’Afrique centrale pour satisfaire, à l’horizon 2030, toutes les formes de demandes en électricité au sein et en dehors de l’espace CEEAC via des boulevards énergétiques interconnectés et des marchés de libre-échange d’énergie électrique. En sa qualité d’institution spécialisée de la CEEAC, le PEAC est chargé de la coordination de la politique énergétique…
Examen des documents avant validation
L’équipe que dirige Docteur Sandrine Ngalula examine, avant validation, plusieurs documents, à savoir : le Traité des décisions portant création de la CORREAC, le projet des règlements portant organisation de la CORREAC, le cahier des charges pour le choix du siège de la CORREAC, les critères pour le recrutement du personnel de la structure opérationnelle de la CORREAC… Concernant le choix, la délégation congolaise a manifesté son intention d’abriter le siège de la CORREAC.
En effet, les premières versions des documents examinés étaient validées techniquement par des experts à Kigali, au Rwanda, lors d’une rencontre organisée par le secrétariat permanent du PEAC, du 31 mai au 3 juin 2022.
Mutualisation des efforts
Selon, M. Atadet Azarak Mogro, le processus de la CORREACC a commencé il y a quelques années passées. A l’instar des instances de régulation de l’énergie des autres régions, a-t-il affirmé, la CORREAC, une fois mise en place, régulera les interconnexions, en mettant en commun les efforts, de manière à faire bénéficier de l’énergie à certains pays qui n’ont pas d’infrastructures, comme le Tchad. « En effet, avec un potentiel énergétique d’environ 149 mille mégawatts, dont 100 mille mégawatts en RDC, l’Afrique centrale est à même de satisfaire sa demande en électricité et d’alimenter les régions voisines. Il suffit pour cela de mutualiser nos efforts et de mettre en place le cadre approprié … », a renchéri M. Olivier Mwenze.
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