Ce 17 juillet 2022, Docteur Sandrine Mubenga Ngalula totalise deux ans à la tête de l’Autorité de Régulation du secteur de l’Electricité, ARE en sigle. En 24 mois, elle aura marqué de son empreinte un secteur en pleine mutation et qui connait des avancées significatives.
Cela fait donc 2 ans, jour pour jour, depuis que le Président de République, Son Excellence Félix Antoine Tshisekedi procédait à la nomination par ordonnance présidentielle des mandataires publics au sein de l’Autorité de Régulation du secteur de l’Electricité. Cet acte était l’aboutissement d’un long processus de mise en place du cadre légal et règlementaire de la réforme du secteur de l’électricité initié par la Loi n°14/011 du 17 juin 2014.
Le décor était ainsi planté pour amorcer des actions d’envergure destinées à imprimer une nouvelle dynamique à ce secteur clé pour le développement du pays.
Deux années plus tard, grâce à la vision et aux capacités managériales de son Directeur Général, Dr Sandrine Mubenga Ngalula, l’ARE s’est positionnée comme l’un des acteurs institutionnels incontournables du secteur de l’électricité en République Démocratique du Congo. Les résultats remarquables de ce travail de titan abattu par Madame le DG de l’ARE en un temps si court, ont eu des échos au-delà des frontières nationales, au sein des principales organisations africaines régionales et sous-régionales regroupant les régulateurs nationaux auxquelles l’ARE a adhéré.
A titre d’illustration, selon le rapport sur l’Indice de Réglementation de l’Electricité (ERI), la RDC a été classée en 2021 par la Banque africaine de développement parmi les pays africains ayant le secteur d’électricité le mieux réglementé.
Dans la droite ligne des vingt missions assignées à l’ARE par la Loi n°14/011 du 17 juin 2014, les actions de Madame le DG de l’ARE se sont déclinées selon les principaux axes suivants : le contrôle des opérateurs, la protection des consommateurs, l’accès équitable à l’électricité pour tous, le respect de la règlementation, des normes et des standards et la vulgarisation du nouveau cadre légal du secteur de l’électricité. Parallèlement à ces actions, un accent particulier a été mis sur le renforcement des capacités des experts de l’ARE grâce aux diverses formations suivies aussi bien au pays qu’à l’étranger ainsi qu’au partage d’expériences et de bonnes pratiques avec d’autres régulateurs de par le monde.
Contrôle des opérateurs
Depuis deux ans, la régulation, le contrôle et le suivi des activités du secteur de l’électricité sont en train de prendre corps. L’ARE a ainsi reçu et traité plusieurs demandes de titres (concessions, licences, autorisations etc.) des opérateurs désirant exercer l’une des activités du secteur de l’électricité, à savoir la production, le transport, la distribution, la commercialisation, l’importation ou l’exportation.
Dans le but de vulgariser le nouveau cadre légal du secteur de l’électricité, l’ARE s’est investie dans l’utilisation des NTIC dans le but d’atteindre un maximum de personnes et de briser les barrières spatio-temporelles.
Ainsi donc, son site internet (www.are.gouv.cd) fonctionnel depuis plusieurs mois et régulièrement mis à jour, offre aux visiteurs l’essentiel de l’arsenal juridique du secteur de l’électricité ainsi que toutes les informations utiles concernant les procédures à suivre pour diverses démarches.
Aussi, les portes de l’ARE ont toujours été ouvertes et ses experts toujours disponibles pour toute personne à la recherche des informations ou désirant obtenir conseils ou orientations.
Travail de terrain
Le travail de terrain est l’un des aspects importants des activités d’un régulateur.
C’est ainsi que le Professeur Sandrine Mubenga Ngalula a conduit personnellement à plusieurs reprises des équipes de l’ARE dans des missions d’inspection des installations des opérateurs.
Cela a notamment été le cas avec la visite organisée dans les installations de deux fournisseurs de compteurs à prépaiement HENGYE et BLUE ENERGIE travaillant pour le compte de SNEL. A cette même occasion, accompagnée par les ingénieurs de SNEL, l’équipe de l’ARE a visité le poste Haute Tension de la Gombe, situé dans l’enceinte de la direction générale de cette société.
Cette descente sur le terrain est intervenue quelques jours après l’accord conclu entre Docteur Sandrine Ngalula et Monsieur Gaby Lubiba Mampuya, DG de l’Office congolais de contrôle (OCC), pour la certification des compteurs d’énergie électrique à prépaiement.
L’arbitrage et la conciliation
Dans le cadre de la réalisation de l’une de ses missions centrales qui se trouve être la protection des consommateurs, l’ARE a mis en place, depuis le 1er novembre 2021, une cellule qui reçoit les plaintes des consommateurs, les examine et propose aux protagonistes, au regard des faits rapportés, des pistes de conciliation. Un certain nombre de cas ont été soumis à cette cellule en provenance même de l’intérieur du pays.
Les plaintes des consommateurs portent essentiellement sur des questions de facturation ou des problèmes techniques ayant entraîné des sinistres (incendies).
Adhésion dans des structures régionales de régulation
Loin d’être une structure évoluant en autarcie, l’ARE a élargi ses tentacules en adhérant et en participant activement aux structures africaines régionales et sous-régionales regroupant les régulateurs nationaux. Après avoir été admise le 24 juin 2022 comme membre de l’Association des régulateurs de l’énergie de l’Afrique de l’Est (EREA), l’ARE a été notifiée le 30 juin 2022 de son adhésion en tant que membre à part entière de l’Association régionale des régulateurs de l’énergie pour l’Afrique orientale et australe (RAERESA), une agence du Marché commun de l’Afrique orientale et australe, COMESA en sigle.
En intégrant l’EREA qui est l’association multilatérale des régulateurs nationaux de l’énergie des pays de la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC), l’ARE fait son entrée dans un cadre harmonieux, au sein duquel les institutions nationales de régulation travaillent ensemble pour promouvoir l’Union de l’Energie (L’harmonisation des cadres réglementaires de l’énergie, partage d’informations et renforcement durable des capacités).
De même, en devenant membre de la RAERESA, agence spécialisée du COMESA, elle œuvrera avec les instances de régulations des autres pays dans la promotion de l’intégration et l’investissement dans le secteur de l’énergie de la région, en créant un environnement réglementaire harmonisé.
De bonnes perspectives pour le secteur de l’électricité en RDC
S’inscrivant dans la vision du Chef de l’Etat Son Excellence Félix Antoine Tshisekedi qui a fait de l’augmentation substantielle du taux d’accès de la population à l’électricité, l’un des piliers majeurs de son action, l’ARE s’est investie dans la mutualisation des efforts avec tous le acteurs institutionnels et non institutionnels du secteur de l’électricité ainsi que les bailleurs de fonds pour relever le défis de l’électrification du pays.
Tous ces efforts ainsi que le travail pédagogique mené auprès du public se traduisent déjà par un intérêt accru des opérateurs économiques pour les activités liées à l’électricité, A ce jour, le portfolio des projets introduits à l’ARE s’élève à plus de 3 000 MW !
Tous les opérateurs qui ont transmis leurs rapports annuels de l’année 2021 à l’ARE ont signalé une augmentation significative de leur production par rapport à l’année précédente. C’est le cas notamment de l’opérateur Virunga Energies au Nord Kivu qui a connu un accroissement de sa production de 36.31% et 43,82% respectivement pour ses centrales hydroélectriques de Mutwanga et Matebe.
C’est également le cas de l’opérateur Nuru, installé dans les provinces du Nord Kivu et du Haut Uele qui signale une augmentation de la production de sa centrale solaire de Goma1 de près de 72,4%.
Cette tendance haussière devrait se confirmer en 2022 et les années suivantes avec notamment la certification cette année par l’ARE de la centrale hydroélectrique de Luviro (14,6 MW) au Nord Kivu et celle en préparation de la centrale hydroélectrique de Busanga (240 MW) dans la province du Lualaba. A cela, il faudra ajouter les projets ambitieux de mini-réseaux qui seront développés sur toute l’étendue du pays. Tous ces bons chiffres augurent donc des lendemains prometteurs pour le secteur de l’électricité en RDC
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