Kasaï central : Victorine Bilonda appelle les hommes politiques, les ONG et les femmes à s’impliquer dans l’autonomisation de la femme congolaise

La présidente du Conseil d’administration de l’Université Saint Laurent de Kananga (USLKA), au Kasaï central, plaide pour l’implication de toutes les parties prenantes au processus de l’autonomisation de la femme congolaise, particulièrement celles du Kasaï central.

Elle l’a fait savoir jeudi 26 juillet 2019, au cours d’une conférence débat organisée par son établissement, dans la salle polyvalente du Lycée Buena Muntu sous le thème «La promotion de la femme dans les établissements publics et estudiantins».

Dans son speech, Victorine Bilonda a relevé plusieurs obstacles qui empêchent la femme congolaise à s’émanciper dans la société et à occuper de postes dans des instances de prise de décisions. Aussi, elle a fustigé l’oppression dont la femme est victime de la part de son mari, des hommes dans la société et dans son milieu professionnel.

Parmi ces obstacles, la PCA de l’Université Saint Laurent de Kananga, a cité les us et coutumes rétrogrades traditionnelles, l’accès limité des femmes à l’éducation, manque de volonté socio-politique des hommes à accompagner les femmes dans leurs initiatives et le complexe de femmes elles-mêmes.

Elle a ainsi recommandé aux hommes politiques de privilégier l’exploitation des compétences féminines au service du pays, le soutien et l’appui des hommes aux initiatives féminines, l’éducation de la jeune fille, le renforcement des liens entre les femmes et d’autres acteurs de la vie sociale, et enfin le renforcement de la confiance en soi de femmes.

Présente à cette conférence, Mme Carla du collège de l’Université Saint Laurent venue de l’Italie et aussi conférencière du jour, a rappelé aux femmes l’impact qu’elles ont à jouer dans les instances de prises de décisions. De ce fait, a-t-elle poursuivi, elles devront braver la peur et lever leurs voix pour revendiquer les droits qui sont les leurs, car a-t-elle martelé, les femmes actuelles ont des atouts et compétences à mettre au service de la nation pour son développement, car seul l’homme ne peut s’auto-suffir.

Elle a aussi rappelé que le combat que mènent jour et nuit les femmes ne pourra produire des fruits que si l’homme accompagnait celles-ci dans ces actions.