La participation de la femme à la politique en République démocratique du Congo n’est pas encore prête d’être une réalité au regard du faible taux des femmes qui sont élues lors de différentes élections, à l’instar de celles de 2018.
D’après l’Onu-femmes, 9, 8% des femmes ont été élues sur l’ensemble du pays lors des législatives provinciales et nationales du 30 décembre 2018, démontrant ainsi la non prise en compte de l’aspect de parité homme-femme estimée à 50-50 et les 30% de représentation exigée par les femmes.
Cette annonce a été faite par Christine Nsanga de l’Onu-femmes, au cours d’un atelier de validation de l’étude sur la participation politique des femmes de la RDC, tenu à Kananga jeudi 30 mars 2019, dans la salle de réunions du Centre de Ressources pour enseignant de Kananga, organisé avec l’appui de l’Ambassade de la Suède.
Le taux donné a été obtenu après l’inclusion des résultats et l’analyse des élections de décembre 2018 et des données quantitatives et qualitatives provenant dans chaque province, cela afin d’approfondir la compréhension des facteurs expliquant le faible niveau de représentation des femmes en politique.
Pour la province du Kasaï central, cette étude a été menée au mois de février et les personnes contactées sont des femmes leaders et candidates, des chefs coutumiers, des acteurs politiques et des jeunes, ainsi que des observateurs électoraux.
Ce faible taux est dû à plusieurs obstacles, selon les acteurs de cette étude. Notamment des normes traditionnelles, accès limité des femmes à l’éducation et aux ressources financières, la nature immorale de la politique et les problématiques de l’insécurité. Il y a aussi le manque de stratégies au sein des partis politiques et de la volonté politique.
Au regard de toutes ces contraintes qui handicapent la participation politique de la femme en RDC, les acteurs ont recommandé ce qui suit:
– Faire de plaidoyers auprès des partis politiques pour les quotas féminins
– Renforcer le travail avec les partis politiques en capacités
– Contrôler la qualité des projets des organisations partenaires en faveur des femmes candidates
– Coordonner les actions visant la participation politique de la femme
– Soutenir des hommes aux actions politiques de femmes.
Toutefois, les femmes du Kasaï central ont réitéré leur engagement à ne pas accompagner le gouvernement provincial du Kasaï central après la composition des ministères par le gouverneur de province car celui-ci les a dupé en accordant aux femmes un seul ministère sur les huit, alors qu’il avait demandé au conseil provincial de la femme de lui proposer 3 noms afin qu’il en choisisse un,
chose qui n’a pas été faite car Jeanine Ngalula, unique femme ministre n’est pas celle qui a été propose parmi les trois noms. Elle est méconnue sur la sphère politique de la province et du pays.
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