La décision de Joseph Kabila de désigner Emmanuel Ramazani Shadary candidat du Front commun pour le Congo (FCC) à la présidentielle du 23 décembre 2018 est saluée tant par les opposants, les activistes de la société civile que par la communauté internationale. La nouvelle a grandement réjoui les membres du Comité laïc de coordination (CLC). Sur RFI, Isidore Ndaywel a qualifié de nouvelle des nouvelles, le fait que le président Kabila ne briguera pas un troisième mandat. Invité de la Radio France internationale (RFI), Mohammed Hacen Ould Lebatt, conseiller stratégique spécial du président de la Commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat, a déclaré : «Le fait d’avoir respecté la Constitution de son pays en ne briguant pas un troisième mandat est quelque chose de louable et je ne peux cacher ma satisfaction de cette décision.». D’après Mohammed Hacen Ould Lebatt, l’«esprit de Mandela » a soufflé sur Joseph Kabila.
Respect de la parole donnée
Le président Kabila avait plusieurs fois dit qu’il respecterait la constitution. En juillet 2018, s’adressant aux deux chambres du Parlement réunies en congrès, il avait réitéré la même volonté de respecter la constitution. En 2017, dans les lignes Jeune Afrique, le chef de l’Etat congolais avait indiqué : «Joseph Kabila n’est pas comme les autres. J’ai donné ma parole d’honneur en promulguant cette Constitution, je n’y toucherai donc pas. Le pouvoir use. Il faut savoir s’arrêter». A une question qui lui avait été posée par un journaliste, à savoir s’il y a une vie après le pouvoir, le président Kabila avait indiqué : « Ne vous inquiétez pas, je ne me suiciderai pas. ».
Un cas de jurisprudence
En acceptant de devenir ancien président, statut dont la loi a été promulguée, le président Kabila a pris une décision courageusement historique. Désormais, il ne sera pas facile pour ses successeurs de réviser la constitution, surtout ses dispositions intangibles.
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