À la 38ème session du Conseil des Droits de l’Homme, à Genève, en Suisse, Marie Ange Mushobekwa, ministre congolais des Droits humains a indiqué dans son allocution qu’elle regrette que le travail effectué par les experts de l’ONU dans l’espace Kasaï se soit fait dans « la précipitation », d’où les irrégularités relevées dans les enquêtes. Elle a affirmé que le gouvernement congolais juge bâclée l’enquête menée au Kasaï par les experts de l’ONU sur les violences dues aux affrontements entre les forces de l’ordre et de sécurité et les miliciens Kamuina Nsapu. «En réalité, la collecte des informations ne s’est faite que pendant six mois au lieu de douze tel que prévu par la résolution 53/33. Et pendant ces six mois de travail, l’équipe d’experts n’a pu se rendre dans les provinces du Kasaï que deux fois. Et cela pour des brefs séjours. En un mot, les informations, témoignages, et données collectées sur terrain ont, pour la plus part, sous-traités», a dit la ministre congolaise des Droits-humains.
Selon le gouvernement de la RDC, les irrégularités relevées sèment un doute sur l’authenticité de certains éléments indiqués dans les enquêtes. «Nous reconnaissons qu’il y a eu ceux qui se sont rendus coupables des crimes mais cela ne veut pas dire que 100.000 hommes et femmes que compte la police congolaise sont des bandits. Nous reconnaissons également qu’il y a eu certains militaires qui ont trahi leur serment et se sont rendus coupables des atrocités dans le Kasaï. Mais cela ne fait pas de 150.000 hommes et femmes que comptent l’armée congolaise des voyous», a indiqué Marie Ange Mushobekwa.
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